La normalité c'est ca la vraie révolution.
C'est la deuxieme fois que je cite cette phrase du film l'Ultimo Bacio. Mais elle est criante de vérité.
J'ai bientot vingt deux ans. Le temps d'aller travailler approche et mon entourage commence à me mettre "en condition". Fini de faire l'enfant de maternelle qui demande si une semaine c'est long, et en quelle année on est. On nous met en conditions de travail tous les jours par ici : projets, projets, stages, rencontre avec des entreprises, forum... etc.
Car rentrer dans la vie active c'est bien. Donc autant le faire en toute beauté. C'est une chance d'être ici.
"Quand est ce que tu vas faire tes demandes de stage?" martèle ma maman. Quand j'aurai décidé d'aller de l'avant. Quand j'aurai décidé de penser à des mots tels que "avenir", "travail", "salaire", "plan d'épargne logement" etc...
Et j'y pense bien à mon avenir. j'y pense bien. Et j'ai souvent la même image en ce moment où je suis déjà grand père. J'aurai un Chien, une maison perdue dans la foret, et une riviere dans laquelle je pourrais pêcher. Un âne parce que j'aime ses grandes oreilles, et une ânesse parce que je veux pas qu'il se sente seul... J'ai perdu tant de temps à m'imaginer dans ce paradis de tranquillité.
En réalité, je viens de mettre mon premier costume. Mes premieres chaussures "pointues à bouts carrés". "Ca te va trop bien! On dirait un banquier " me dit ma mère. J'ai passé une nuit à travailler sur le "wording" de mon CV avec mon frère. Et j'avoue que c'est sympa. C'est sympa aussi de discuter "career plan" en famille, de débattre sur le choix des stages, du premier emploi. Sans rire. Bientot je sens que je vais passer aux Sicav et autres termes inhérent à la Bourse. Nickel. Ou plutot Nikkei*.
Et c'est ca qui m'étonne le plus. Ca ne me rebute pas. Pourtant... c'est pas moi.
current thoughts : * Comme l'indice.
current media: Aude qui sifflote.